Sur scène, une comédienne, trois abat-jours, une chaise. Un petit salon en deux dimensions qui semble dessiné, tout comme la robe de la femme qui nous accueille : ce que nous voyons est peut-être la double page d’un livre qui a été ouvert dans cet espace.
Dans un cadre sur le fond, un bonhomme dessiné par un enfant semble frémir et vouloir prendre vie. C’est le début du spectacle mais aussi le commencement, par ce premier autoportrait, de la conquête de sa place dans le monde, de la représentation de soi, d’une histoire, de l’histoire de l’art. L’occasion pour un voyage à travers les époques qui explore par l’image et l’image animée le jeu et le chant, les infinies façons que l’humanité a adoptées pour se représenter, pour se montrer aux autres en dessin, peinture, sculpture. Pour laisser la trace de son passage dans le monde.