Cela commence pour lui par : « J’aurais voulu être une fille » et pour elle « mes parents rêvaient d’avoir un garçon ». Deux histoires qui recèlent un tas d’autres histoires où il est question de place à tenir quand on est un garçon ou une fille.

La pièce, traitant des stéréotypes garçon/fille et de la projection inconsciente des parents, se présente sous la forme de deux monologues.

Les spectateurs sont divisés en deux groupes.

Leïla et Nils vont raconter successivement et alternativement à chacun des deux groupes leur propre version de l’histoire comme deux regards qui se conjuguent. Tout débute dans leur enfance. Leila était petite, elle aimait les jeux d’aventure et rêvait d’aller chasser des oiseaux dans la forêt. Comme elle vivait à la campagne, sa mère l’habillait « pratique » : « pas de robe, pas de ballerine », mais tous les ans elle avait droit à de nouvelles chaussures de randonnée montantes. Nils, quant à lui, était un garçon plutôt fragile et son père se faisait du souci pour lui : « il est maigre comme un bout de fil de fer, il mange comme un oiseau, il est coiffé comme une petite fille». Nils aimait avoir les cheveux longs, et les sentir voler au vent à bord de la voiture décapotable de sa grand-mère mécanicienne. Un jour, ces deux enfants vont se retrouver côte à côte, dans la même classe…