34 ateliers numériques rendent le pouvoir à l’imagination

Cet été, La Fabulerie propose un programme d’ateliers à vivre et de créations numériques pour passer facilement de l’idée à l’action. À découvrir dès 6 ans et avec ses parents, dans les trois Cités éducatives marseillaises.

Ce ne sont pas moins de six thématiques et 34 ateliers qui vont orchestrer la saison estivale 2020 sous la souris de La Fabulerie, tiers-lieu culturel et fabrique numérique. Ils s’adressent aux jeunes de moins de 25 ans, aux professionnels qui les accompagnent et à leurs parents. Objectif : proposer de mixer les âges autour de découvertes numériques nouvelles, pour renforcer le lien et ouvrir chacun des participants sur un champ des possibles. Et il est vaste sous la baguette de La Fabulerie. La preuve !

Imaginer et créer dès 6 ans

Attention, décollage imminent…. Pour atterrissage en 2050. De 6 à 9 ans ou de 10 à 13 ans, l’atelier Ville au futur et pop-up interactif, embarque ses participants dans une cité imaginaire. Là, ils explorent quatre univers, mis en scène sous la forme de pop-up interactifs. Les mêmes tranches d’âge vont aussi pouvoir créer des insectes imaginaires à partir d’une fabrique graphique en participant à l’atelier Fabrique d’insectes et bricolage numérique… Car ils pourront leur donner vie grâce à une bonne dose d’imagination et à un soupçon d’électronique simplifiée. Les musiciens et bricoleurs verts vont aussi faire vibrer les portées différemment. Dès 6 ans et cette fois jusqu’à 25 ans, l’atelier lutherie sauvage et orchestre numérique propose de fabriquer des instruments de musique…. À partir de déchets et de la petite électronique. Place ensuite au jeu d’improvisation collectif.

Sensations garanties à partir de 11 ans

Fan d’Escape Game ? Dès 11 ans et jusqu’à 15 ans, un atelier dédié va initier aux techniques de création d’énigmes et imaginer des systèmes interactifs pour dissimuler des indices dans le cadre du projet Dé(jouons) l’Histoire. Et pour les plus férus, deux stages longs, de quatre et cinq jours, ont été conçus pour créer de A à Z un cabine d’Escape Game de 9 m2 en s’appuyant sur les ressources du numérique. Avec l’atelier Initiation portraits 360° et expo virtuelle, les 13 – 17 ans vont accéder à de nombreuses propositions culturelles grâce aux technologies et découvrir pas à pas, la mise en place d’une exposition 360° en ligne. Enfin, pour les 14 – 17 ans et les 18 – 25 ans, chair de poule garantie ! Cet autre atelier les invite à créer collectivement un train fantôme en réalité virtuelle afin d’aborder l’univers des émotions de manière créative et immersive.

Où ? Sur les trois Cités éducatives marseillaises : Marseille Centre (10 boulevard Garibaldi, Ier arrondissement) ; Malpassé-Corot (50 avenue Saint-Paul, XIIIe arrondissement) et Marseille Nord (lieu à définir).

Pour plus d’infos : www.TransFaire-Lab.fr inscriptions gratuites, et ensuite une participation de 4 euros par personne

Stimuler les enfants du numérique

Pourquoi avoir mis en place ces expériences numériques à partager cet été ?

Axelle Benaïch, fondatrice et directrice de La Fabulerie : La crise sanitaire que nous traversons a mis en relief des fractures sociales, culturelles, éducatives et numériques. Pour apporter des justes réponses aux besoins identifiés et faire vivre une véritable solidarité numérique, il est indispensable de prendre en compte ces jeunes, leurs idées et leur expertise. Nous avons donc imaginé et mis en place avec le soutien de nombreux complices sur le territoire (publics, privés et associatifs), une programmation mixant jeunes et professionnels, incluant des temps d’ateliers numériques créatifs, le prêt de ressources matérielles et la possibilité, pour tous, de se former à distance, à son rythme via une collection de tutoriels vidéos autour du bricolage numérique. (http://transfaire-lab.fr/videos/)

Les jeunes générations sont déjà plongées dans le numérique au quotidien…

  1. B. : Dès l’enfance, elles sont bercées par les outils numériques. Internet n’est plus derrière un écran d’ordinateur, c’est la façon dont ils vivent leur vie. Les modes d’accès se multiplient, les appareils mobiles délivrent du contenu à chaque instant de et les médias sociaux ont brisé la vieille distinction entre le public et le créateur. Dans cette profusion de ressources, une nouvelle rareté apparait : l’attention. Sur nos territoires, pour les acteurs engagés dans la réussite éducative et l’ouverture culturelle de ces jeunes, il y a un enjeu de transformation important à réussir : se saisir de ce formidable potentiel numérique tout en stimulant chez ces enfants du numérique happés de tous côtés par ces nouvelles sollicitations, l’esprit critique et l’envie d’apprendre, de comprendre, de faire.

Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer