Plaisir de retrouver l’écriture précise et singulière de La Zampa, son mouvement affûté.

Cette création, autour de l’étrangeté de la nuit et des images qu’elle suscite, sied bien à ces deux chorégraphes qui s’interrogent sur le monde à construire et le corps comme siège de résistance.

Danser en famille

La nuit ne cache pas. L’espace nocturne déploie notre attention et révèle notre impatience diurne à voir les choses, là, immédiatement visibles et compréhensibles. Dans l’obscurité, nous n’y voyons pas moins, nous y voyons autrement, plus loin. Voir dans la nuit et devenir hibou serait comme percer une surface, la trouer révélerait alors l’espace comme matière inattendue.
La scène, dans une opacité trompeuse, se dérobe et semble parfois se détruire. Les corps, la danse, y sont devenus hiboux. Le réel devient alors une zone élastique, illimitée, qui se déforme et se transforme à la manière d’une deuxième peau.
Les trois interprètes nous invitent à entrer dans un monde où tout semblerait pouvoir naître. Car la nuit ne cache pas, elle révèle.

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A noter !
Le spectacle se jouera à Klap, Maison pour la danse
5 Avenue Rostand, 13003 Marseille