Hocus Pocus se profile comme une des rares pièces de danse contemporaine destinée à un jeune public. Elle prend le parti de solliciter l’imagination de son audience, tissant une trame narrative suffisamment ouverte pour que chaque enfant puisse se construire sa propre histoire.

Hocus Pocus s’appuie avant tout sur la force des images, leur magie et les sensations qu’elles provoquent.

Le dispositif scénique très particulier permet une exploration ludique et magique d’un jeu d’apparitions et de disparitions des corps et des accessoires. L’univers enfantin regorge d’ombres, des zones au-delà de la compréhension et de l’explicable.

Si les adultes tendent à penser qu’il y a un ordre des choses et que chaque recoin peut être illuminé, l’enfant vit davantage connecté à son imaginaire, qu’il projette dans ces trous noirs qu’il côtoie au quotidien. Hocus Pocus se veut un écho à cette part d’inexpliqué.

Dans un monde marqué des traces d’un arbitraire parfois effrayant, les protagonistes prouvent avec simplicité et assurance qu’on peut en traverser les trous noirs. La relation fraternelle qui se tisse entre les deux danseurs constitue le fil rouge de ce spectacle, tant par les épreuves qu’ils créent pour s’endurcir que dans le voyage fantastique qui les attend par la suite.