Un seul interprète, Julien Fournier, et un texte, juste et fort, sur le burn out. Aussi fort que simple. Intelligence et virtuosité font mieux que de longs discours
Burning, c'est à la fois du cirque documentaire et de la poésie chorégraphique.
Une envie de replacer l'individu au centre et d'utiliser un langage proche du collage. Un remarquable travail de corps, de voix et d'esprit qui témoigne de la façon insidieuse avec laquelle s’installe la souffrance au travail.
Ici le corps évolue en résonance avec les mots, l'acte acrobatique se fond au langage vidéo. Sur un plateau en quête de verticalité, l’homme a bien du mal à conserver son équilibre et ses points d’ancrage.
Dans un univers clos jonché de cartons qu’il doit déplacer, trier et superposer, il met toute son énergie à conserver un semblant de rationalité. Froid et instable, l’espace scénique est une métaphore d’un monde du travail insensible et aliénant.
Des récits témoignages et des textes poétiques dits par Laurence Vielle, apportent un contrepoint à l’univers visuel où vidéo et lumières dessinent un monde où l’homme est devenu marchandise.